Nord de Cambodge en direction d’Angkor

Après les bus de 24 H sans pause, les caisses de pick-up, les taxis collectifs fast and furious à 4000 m, le 4×4 sur le toit du monde, le van dans la terre du milieu, les barques dans la tempête, le fauteuil roulant post opératoire, nous voici en tuk-tuk dans une rue surchargée de deux roues, au nord du Cambodge ..direction les temples d’Angkor.

On n’ en finira jamais de s’étonner et de s’émerveiller et pourtant ce sont nos enfants qui sont continuellement pris en photos…

On est décidément toujours l’exotique d’un autre. Les garçons jouent le jeu et prennent des pauses bien chinoises pour être certain de figurer sur les albums de famille.

Nous les vieux, devant ce décor, on se surprend à siffloter les génériques de nos films d’aventures préférés. ….

Les photos….

 

I believe l can fly !

De mon enfance, je gardais deux rêves, pas de ces chimères enfantines que l’on abandonne en grandissant.

Deux rêves qui se devaient d’aboutir: explorer l’Alhambra et les temples d’ Angkor .
Les deux sont accomplis, le premier il y a douze ans et le second aujourd’hui. Cela peut paraître des rêves faciles à réaliser, mais il n’en est rien car pour l’un comme pour l’autre c’est la présence de Claire qui les fait s’incarner par la magie de nous deux puis quatre, plus de coeurs et plus de yeux.
C’est la fin du rêve, me voilà en errance. Mais non ! pas de panique car entre temps un nouveau a pris forme. Quel est-il ? Continuer le tour du monde ? Voyons puisque j’ai des rêves simples…
Faire du voilier de course dans la baie de Sidney.

A la poursuite du diamant vert

Comment appréhender la poursuite de nos pérégrinations.

C’est cette coquine d’Alice qui nous sert de guide.

A Singapour, accompagnée de ses acolytes, elle nous a refait signe. Eurêka ! Le pays des merveilles est en nous. Notre perception désormais différente nous  indique que si la vie est mouvement, le voyage lui ne l’est pas.

Il n’est que le fruit de ce que l’on recherche et il est contraint par ce que l’on attend. Le voyage est poésie, spiritualité, rêve.

Alice a-t-elle rêvé?  Rêvons nous ?

Nous nous sommes posé la question tant de fois et, au final, peu importe la réponse.

Nous ne fuyons plus rien et nous n’attendons pas grand chose. Comme il n’y a pas de hasard, allons-y. Le chemin et la destination sont les deux faces de la même médaille.

Ainsi qu’on la nomme diamant ou trésor, cette médaille nous l’avions conquise à l’instant où nous l’avions rêvé.

Nos (mes)aventures

Nous arrivâmes en Australie avec une blessure au coeur, il fallait laisser  la Nouvelle Zélande et  les Fidji derrière nous et accepter que tonton Fred ne puisse nous rejoindre ici.
Nous savions cependant que cet immence pays nous comblerait. Tout a basculé dès la première soirée, notre itinéraire se construisant grâce à deux jeunes françaises finissant elles leur voyage. Nous donnant, pareil à Alice, la clef du pays des merveilles, nous sommes entrés, dans le pays, par la petite porte. Que d’émotions, de joies, et de surprises.
Comme Alice, nous avons été débordé. Inondés dans le Queensland, dedans et dehors, au point de devoir changer notre van, le pays des merveilles transforma notre vieux « Mighty » en « Britz » flambant neuf. Tout confort, nous tombons dans un nouveau piège, manquant de vigilance, nous perdons notre balise GPS.
C’est ensuite un insecte local, qui imitant les vilaines cartes à jouer, gardiennes de la reine de coeur,  vint piquer Abel sur son délicat fessier. Il fit face avec courage à un eczéma géant, qui se transforma lui aussi en une infection, puis un gros abcès.  Il ne faut pas énerver la reine de coeur !
Et voilà qu’ un chapelier fou sous l’apparence trompeuse d’ un chauffeur Uber, au sortir du Royal Children’s Hospital de Melbourne nous dit qu’ il ne faut jamais ignorer les signes, qu’ il n’y a aucun hasard.
Oui, nous voulions si fort rester en Australie, à Melbourne, au pays des merveilles. …cela valait il d’ imposer à Abel trois jours d’hospitalisation, une chirurgie fessiere, de manquer deux avions et de découvrir le meilleur hôpital du monde ?!
(A l’hôpital public des enfants, il n’ y a aucune attente, une infirmière par patient, on y refuse la douleur, un cinéma, un aquarium, un zoo, des volontaires qui soulagent votre détresse, des médecins qui vous informent, vous écoutent et vous font confiance… une belle leçon d’humanité et nous n’évoquerons pas la nourriture, l’architecture).
Nous aurions bien évidemment préféré éviter tout ce stress et la souffrance d’Abel. mais maintenant que nous sommes partis, nous regrettons de ne plus avoir au fond de la poche cette petite clef et la potion nous permettant de revenir au pays des merveilles.