Dans l’enfer du Vietnam

Nos premiers pas en Asie, Singapour et Cambodge, ne nous avaient pas préparé à livrer un combat incessant.

Le Vietnam est un pays communiste à très forte croissance, et paradoxalement c’est le pays le plus capitaliste que nous ayons visité. Ici la loi de l’offre et de la demande est une règle absolue. Mais il s’agit d’un capitalisme ultra sauvage, sans aucune régulation et couplé avec une corruption pharaonique. Quel spectacle que cette lamborghini engluée dans le flot des deux roues au coeur d’Hanoi, face à deux militaires en faction devant un ministère.
Il faut y ajouter un réel dédain voir de l’animosité à l’égard des voyageurs et touristes qui ne sont perçus que comme des portefeuilles sur pattes.
Il découle de ce beau mélange, mauvaise foi, malhonnêteté et agressivité. Prix irréalistes et fluctuants, arnaques et sollicitations permanentes auront été notre quotidien.

Petit inventaire à la Prévert: faux policiers mais vrai sifflets qui se mettent en travers de la route, ptitchat se souvient des conseils de tonton JJ et ne s’arrête jamais. Taxis truands et compteurs trafiqués. Bus à payer plusieurs fois ou qui vous laissent loin, bien loin de la ville pour faire travailler les taxis. Bus qui vous balance à d’autres bus. Hôteliers sans scrupules qui revendent plus cher votre résa vous laissant à la nuit tombée dans la rue avec vos enfants. Hôtels en travaux mais prêt à vous recevoir dans les gravats. La monnaie qui ne revient jamais. Etc, Bref nous avons beaucoup marché…
Quel dommage pour un si beau pays d’engendrer cela. Quel gâchis car ce n’est pas nous qui sommes mal tombés mais bien le quotidien des voyageurs au Vietnam. Nous avons pu échanger nos expériences avec chaque voyageur croisé et le résultat est assez drôle. Heureusement il ne nous ait rien arrivé de fâcheux mais même sortir du pays c’est révélé ardu.

En sortant des routes touristiques nous avons découvert autre chose, des gens souriant et sereins, amicaux, mais l’hystérie et la méfiance générées en 3 semaines ne nous permettaient plus de rester là.

Nous sommes arrivés au Laos sous la pluie et avec le sourire.